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Le mouvement Dada

Paris

Papier à en-tête du mouvement Dada

Salon Dada. Affiche. Paris, galerie Montaigne, 3-6-30 juin 1921. L'exposition internationale mise sur pied par Tzara sous le nom de "Salon Dada" regroupait dans la salle de la galerie Montaigne, au-dessus du théâtre des Champs-Élysées, une centaine d'oeuvres hétéroclites soumises par une vingtaine de dadaïstes français et étrangers.
Derrière : Man Ray, Jean Arp, Yves Tanguy et André Breton.
Devant : Tristan Tzara, Salvador Dalí, Paul Éluard, Max Ernst et René Crevel.
(Photo Man Ray 1930)

Archives du XXème siècle

Dada à Paris

Cette vidéo, la quatrième émission dans la série, relate la naissance et la croissance du mouvement dada à Paris au travers des témoignages de ceux qui y ont participé. Henri CLIQUENNOIS, Georges RIBEMONT-DESSAIGNES, puis Philippe SOUPAULT racontent la genèse du mouvement à Paris.

le 2 mai 1971 : durée 1 heure

Dada à Paris

L'étude du dadaïsme parisien n'offre à l'historien de l'art qu'un intérêt limité, car la capitale française servit surtout de scène à des combats d'ordre idéologique et littéraire. En fait, Dada n'a vraiment révélé à Paris que deux artistes français d'une importance majeure -- Marcel Duchamp et Francis Picabia.

C'est de la jonction entre d'une part Picabia et Tristan Tzara, venus de Zurich à Paris respectivement en 1919 et 1920, et d'autre part des animateurs de la petite revue Littérature

André Breton,
Louis Aragon,
Philippe Soupault,
Paul Éluard

que naquit le rameau français du mouvement, le mieux connu parce qu'il devait servir en quelque sorte de caisse de résonance au dadaïsme zurichois.Cette brillante carrière parisienne, ouverte en fanfare en janvier 1920, devait se terminer dans le marasme quatre ans plus tard. Elle fut marquée par une pléthore de manifestations, d'expositions, de spectacles, de provocations publiques, une floraison de manifestes, de pamphlets, de périodiques et d'ouvrages, très divers parfois, mais toujours marqués au coin de l'irrévérence iconoclaste de Dada.

Louis Aragon et André Breton en 1924

Vernissage de l'exposition Max Ernst à la galerie Au Sans Pareil le 2 mai 1921.
De gauche à droite : René Hilsum, Benjamin Péret, Serge Charchoune, Philippe Soupault sur un escabeau avec une bicylette sous le bras, Jacques Rigaut pendu à ce même escabeau la tête en bas, André Breton et Simone Kahn.

Cependant, la façade unie que présentait au public le groupe dadaïste était déjà lézardée. Quelques semaines à peine après sa formation, celui-ci se scinda en deux factions : un "parti zurichois", radical, animé par Tzara; et une tendance "parisienne", représentée par Breton et ses amis qui, plus accommodante envers la tradition littéraire, devait refaire surface en 1924 sous la nouvelle dénomination de surréalisme.

Soirée Dada, Salle Gaveau, Paris, 26 mai 1920 (dans : Hans Richter, Dada - Kunst und Antikunst, Dumont, 1964)

Cette épopée mouvementée se propagea, de pays en pays, jusqu'aux antipodes. Au total, une centaine d'artistes se réclamèrent du dadaïsme et produisirent, dans son orbite, des oeuvres d'une infinie variété.

À ses débuts, Dada vécut d'emprunts aux diverses écoles "modernistes" de l'avant-guerre (futurisme, cubisme, expressionnisme, etc.). Mais il utilisa les techniques de ses prédécesseurs à des fins diamétralement opposées, par un subtil procédé de "dénaturation". C'est ainsi, par exemple, que le démembrement typographique mis à la mode par les futuristes dans leurs Parole in Libertà reparaîtra systématiquement dans les tracts et pamphlets dadaïstes à Zurich, à Paris, comme à Berlin, au point de devenir la marque inaliénable du mouvement. Mais il ne s'agit plus, comme chez Marinetti, de tirer du désordre des fontes une beauté nouvelle, mais bien de montrer la vanité de tout effort esthétique. De même, toujours à la suite des futuristes, Dada fera grand cas de la machine. Mais alors que Severini et Balla s'en consacraient les thuriféraires, Ernst, Duchamp et Picabia ne songent qu'à la désacraliser en la replaçant dans un contexte libre de tout lyrisme (La Broyeuse de chocolat de Duchamp). Pas plus que l'homme, la machine, sa "fille née sans mère", ne trouve grâce aux yeux de Dada : elle est volontiers écartelée, violée, moquée, parodiée. On ne compte plus chez Picabia les éléments mécaniques disparates montés dans un ordre quelconque, comme par exemple cette Petite solitude au milieu des soleils à l'impossible fonctionnement et donc vouée à la stérilité.


Le Groupe dada vers 1922, 13,7 x 26 cm. Il est conservé au Centre Georges Pompidou, Paris (achat 1987). Derrière de gauche à droite : Paul Chadourne, Tristan Tzara, Philippe Soupault, Serge Charchoune. Devant : Man Ray, Paul Éluard, Jacques Rigaut, Mme Soupault, Georges Ribemont-Dessaignes.
(Photo Man Ray)

Groupe de dadaïstes en 1921.
(Photo Man Ray)
Les surréalistes, Paris, 1933. Derrière de gauche à droite : Paul Éluard, Jean Arp, Yves Tanguy, René Crevel. Devant : Tristan Tzara, André Breton, Salvador Dali, Max Ernst, Man Ray.
(Photo Man Ray)

Serge Charchoune 1888 - 1975

Serge Charchoune (24 août 1888 - 24 novembre 1975), est un peintre et un poète d'origine russe.

Renonçant à une carrière de négociant, Serge Charchoune étudie la peinture à Moscou et tente, sans succès, d'entrer à l'École des Beaux-Arts. Il ne sait pas dessiner : "J'ai toujours détesté dessiner, le dessin et la peinture sont, à mes yeux, les plus grands ennemis".

En 1912, après avoir déserté le service militaire, il arrive à Paris et s'inscrit à l'atelier du peintre cubiste Henri Le Fauconnier. Après la déclaration de guerre d'août 1914, il se réfugie à Barcelone où il rencontre le boxeur-poète Arthur Cravan, les peintres Albert Gleizes, Marie Laurencin et Francis Picabia, et Josef Dalmau à la fois antiquaire et passionné par l'art d'avant-garde. Grâce à ce dernier, Charchoune expose des peintures abstraites qu'il qualifie lui-même d' "ornementales" (1916 et 1917).

Après la révolution bolchévique d'octobre 1917, il tente de rentrer en Russie, mais échoue finalement à Paris. Le 26 mai 1920, il assiste au Festival Dada de la salle Gaveau et retrouve Picabia. Il fréquente les réunions des dadaïstes au café Certá (Passage de l'Opéra) et participe aux manifestations Dada, notamment le "procès Barrès" organisé par André Breton en mai 1921. Au salon Dada de la galerie Montaigne, organisé par Tristan Tzara un mois plus tard, Charchoune expose des dessins inspirés des oeuvres "mécaniques" de Picabia. Il compose également un poème illustré de douze dessins "Foule immobile" très bien accueillis par les dadaïstes.

À son tour, il crée un groupe Dada appelé "Palata Poetov" ("La Chambre des Poètes") qui se réunit dans un café du quartier Montparnasse. Le 21 décembre 1921, une soirée "dadaïste russe" est un échec malgré la présence de Breton et Louis Aragon. Charchoune ne persiste pas et, en mai 1922, il se rend à Berlin, toujours dans l'espoir d'obtenir un visa pour l'URSS. Il y créé une revue Dada en langue russe "Perevoz Dada" ("Le Transbordeur Dada") dont il rédige seul le premier numéro (juin 1922). Après avoir édité une anthologie de poésie dadaïste allemande, française et russe "Dadaizm, kompilacija" et collaboré à diverses revues comme "Merz" de Kurt Schwitters, Charchoune délaisse le mouvement.


Arthur Cravan

On reparle d'Arthur Cravan, le poète aux cheveux les plus courts du monde, écrivain inclassable et héros insaisissable qui conchiait les «zartistes & autres gendelettres». Né à Lausanne en 1887, disparu au Mexique en 1918, le génial trublion que les historiens de la littérature s'accordent à considérer comme le Grand Ancien des dadaïstes et des surréalistes revendiquait des qualifications sans nombre: «Chevalier d'industrie, marin sur le Pacifique, muletier, cueilleur d'oranges en Californie, charmeur de serpents, rat d'hôtel, neveu d'Oscar Wilde, bûcheron dans les forêts géantes, ex-champion de France de boxe amateur, petit-fils du chancelier de la reine, chauffeur d'automobile à Berlin, cambrioleur».

Les raconteurs du poète-pugiliste ont souvent eu du mal à séparer le vrai du faux dans cet inventaire. Il est cependant établi que Fabian Avenarius Lloyd, connu en littérature sous le nom d'Arthur Cravan, fut bel et bien sacré champion de France de boxe dans la catégorie des mi-lourds en 1910. Mesurant 2 m et pesant 105 kg, il avait quelques arguments à faire valoir sur un ring. Sous le titre Very Boxe, l'imprimerie-librairie Orbis Pictus Club publie une collection de photographies en grand format de son fameux combat contre Jack Johnson, le champion du monde américain des lourds, dimanche 23 avril 1916 à Barcelone. Le match devait durer vingt reprises.

Culotte blanche, cheveux ras, Cravan fut mis K.-O. à la sixième. Trois directs à l'estomac, une droite sous le menton, une autre de travers et l'affaire fut entendue. La fin d'un mythe ? Dans Arthur Cravan, précipité (Grasset, 2010), Bertrand Lacarelle établit l'inverse: «La légende du poète-boxeur prend une nouvelle dimension: non seulement il est champion de France amateur, mais aussi le seul poète à combattre un champion du monde, le plus grand de tous les temps. S'il ne marque pas les annales de la boxe, Arthur Cravan s'inscrit définitivement dans celles de l'art moderne. Devenu un véritable mythe, pour les dadaïstes jusqu'aux artistes contemporains, ce combat de Very Boxe est en quelque sorte le premier «happening», la première «performance» de l'histoire de l'art.»

Sebastien Lapaque dans Le Figaro le 20/11/2014

La Règle du jeu - n° 53 - Arthur Cravan est vivant !

Sommaire
Bertrand LACARELLE - Arthur Cravan est vivant !
Marcel FLEISS -– L'ange-gardien d'Arthur Cravan
Enrique VILA-MATAS –- J'ai inventé Cravan
Eduardo ARROYO -– Les boxeurs ne sont jamais vaincus
Philippe SOLLERS -– Portrait d'un rebelle
Bastiaan VAN DER VELDEN -– Chronologie
Sébastien LAPAQUE - Gran combate
Archives inédites –- Photographies du combat Arthur Cravan vs. Jack Johnson, Le carnet d'adresses parisien, Le cahier de West Worthing, Manuscrits, Liste de sympathie
Merlin HOLLAND –- Le neveu d'Oscar Wilde
Arthur CRAVAN - Oscar Wilde est vivant !, Sifflet, Hie, Poète et boxeur, L'exposition des Indépendants
André GIDE -– Arthur Cravan
Arthur CRAVAN - – André Gide, Autobiographie, Notes, Lettres à trois femmes
Carolyn BURKE -– Mina Loy, Madame Cravan
Jessica GORDON -– La petite-fille d'Arthur Cravan
Arthur CRAVAN - Différentes choses, Critique, Pff

La Règle du jeu
61, rue des Saints-Pères
75006 Paris, France


René Crevel

Portrait by Man Ray - 1925

Jean Crotti 1878 - 1958

Biographie de Jean Crotti dans Documents dada.


Paul Éluard 1895 - 1952

Éluard, ami intime d'André Breton, est de toutes les manifestations dada. Il fonde sa propre revue Proverbe dans laquelle il se montre, comme Jean Paulhan, obsédé par les problèmes du langage.

Portrait de Paul Éluard par Salvador Dali (1904 - 1989)

Huile sur carton
33 x 25 cm. - 13 x 9 7/8 pouces
Peint en 1929
Estimation : 3,500,000-5,000,000 livres
Prix de vente : 13,481,250 livres

Proverbe

Georges Ribemont-Dessaignes 1884 - 1974

Anne-Marie AMIOT - Georges Ribemont-Dessaignes : du nihilisme Dada au dithyrambe dionysiaque

L'un des acteurs les plus virulents des scandales, mais l'un des théoriciens les plus radicaux du mouvement dada.
Texte intégral du livre.

Ribemont-Dessaignes - Silence. c. 1915. Huile sur toile

Jacques Rigaut

Jacques Rigaut - Trois suicides

Publiée le 18 janv. 2013
Lecture : Jean-Luc Bonspiel


Jacques Vaché

Jacques Vaché à 19 ans

Jacques Vaché adulte

Erik Satie

Erik Satie par Man Ray